dimanche 14 novembre 2010

2h, dans la cuisine il fait froid, la nuit s’étend devant moi et je ne dormirai pas assez. Cet après-midi je me suis endormie sur le canapé du local du BDA, je me suis calée entre les coussins, les manteaux, près de fx et de Cécilia qui surveillait, je me suis endormie comme une gamine épuisée. Je vais à l’école pour dormir. Je vais à mes cours et tout se passe à merveille, le projet défendu ce midi plutôt réussi, cette multitude d’engagements sur la Journée Dédicaces, Artmaniak, NonFiction, les textes à écrire, les personnes à rencontrer. Peut-être que ce sont des choses qui me gardent accrochée, des choses qu’on fait sans se poser de questions, mais il va bien falloir retrouver aussi les sensations, le corps engagé, le corps sollicité, les yeux ouverts sur les couleurs, les peintures, la ville – les livres, les films – le corps suffisamment solide pour accompagner ma jument. Seule, je dois me reconstituer. Reprendre possession de chaque parcelle. Toucher, voir, sentir. Il faut que mon corps reprenne son existence, qu’il se sente battre. Il faut ça avant de penser à m’ouvrir aux autres, avant de penser à quelqu’un d’autre. L’oubli de son corps à lui, et la reconstruction du mien. Lui et moi nous n’avons plus rien à nous dire. Plus rien à faire ensemble. Quelque chose peut-être à reconstruire, de zero, dans quelques mois. Je ne regrette même plus cette rencontre ratée, cette histoire saccagée, je ne regrette plus rien – quelqu’un qui est capable de m’abandonner, de refuser de m’accompagner, de fermer les yeux devant ses responasbilités, quelqu’un qui préfère me dire bien en face : « je ne te répondrai pas et je serai un salaud » – alors c’est quelqu’un qui n’a pas le courage que je réclame. Il n’y a pas de solution miracle pour que j’aille mieux, il n’y a pas à attendre que par simple décision je puisse me sentir mieux demain. Tout ce que je ne réussis pas, tous ces échecs, tous ces dérapages, c’est une douleur pour moi autant qu’une colère pour lui. Douleur et colère qui aveuglent. Je ne voulais pas perdre de vue les très belles choses à vivre encore, ensemble. Je ne voulais pas oublier la très grande beauté de l’amour fou partagé cet été. Ce soir j’ai effacé tous les espoirs, ce soir je l’oublie, ce soir il a dit que je lui faisais peur, que j’étais folle, ce soir il m’a totalement abandonnée. « Débrouille toi ma belle dans ta tristesse engluante, débrouille toi dans tes pleurs ininterrompus, débrouille toi parce que moi je ne veux plus reparler de ce qui fait mal, de l’abandon dans lequel je t’ai plongé ». J’aurais aimé avoir en face de moi un garçon qui assume.

jeudi 22 octobre 2009

Positiver

Je relis mon ancien message, je m'accroche à lui. Positiver. Moi qui n'ai que trop tendance à me dénigrer moi-même.

Positivons.

samedi 17 octobre 2009

On en arrive à un dernier point, plus sympa : de la nécessité de positiver.

En effet, ces gens aiment à dénigrer.

Par ailleurs, pour mon boulot, j'ai besoin de me positiver. Et j'ai déjà constaté, avec surprise, à quel point rester toujours gai, souriante permet de faire plus facilement cesser les critiques.

Donc, je me dois de positiver, une des choses qui mest le plus difficile, hélas.

ça va me demander des efforts, mais ça vaut le coup.

mercredi 14 octobre 2009

Et voilà que je reçois ce mail, et il y est question de séduction. Une cousine dit à mon propos que je suis peut-être assez perverse pour que j'attende que l'on joue avec moi le jeu de la séduction.

Ce mail éclaire (et obscurcit) pas mal de choses. Cette cousine est plus agée que moi, je ne connais pas son âge exact, mais elle a bien 60 ans. Je l'ai rencontré une fois. Nous ne nous connaissons pas. Enfin on se connaît comme quand on s'est vue une fois.

Cette phrase montre que peut-être on lui a dit (Maga) sur moi des choses qui l'autorisent à tirer ce genre de conclusion, assez gonflée quand on prend en compte le fait qu'on ne se connaisse pas.

D'autres phrases indiquent beaucoup de tendresse envers Maga : elles sont, en quelque sorte, copines. (Ou plutôt elles l'étaient, car il semble, selon ce que papa a dit d'après une autre cousine, qu'elles soient en froid). Donc cette cousine, copine avec Maga, extrapole sur mes motivations.

Je pense en déduire que Maga lui dit des trucs guère positifs sur moi et que la cousine est fort gonflée de tout gober ; fort gonflée n'est pas le mot, à dire vrai je pense qu'à sa façon, la cousine est aussi perturbée que Maga.

Conclusion : me tenir loin d'eux, peu ou pas les informer de ma vie et m'attendre à du négatif.

lundi 12 octobre 2009

C'est là que j'en ai déduit que Maga était à l'origine de cela : papa me pousse constamment à les rencontrer ; il me parle d'eux. Je lui ai déjà dit que je pouvais pas m'imposer à eux et les appeler comme ça, surtout que je ne passe dans la région que peu de temps et j'ai toujours des emplois du temps ultra serrés.

Bon, j'aurais pu les appeler longtemps avant, m'organiser avec eux, mais j'avoue que j'ai laissé ça de côté, ça m'arrangeait bien de me dire : faisons la morte, ils ne m'appellent pas, je ne les appelle pas.

dimanche 11 octobre 2009

Si on revient à Maga :

Depuis un an j'ai ce sentiment fort surprenant :

Un sentiment d'exclusion de la famille de mon père. Avant, on ne se voyait pas : c'était autre chose : maintenant, ils se voient un peu, mais sans moi. Ils échangent entre eux des nouvelles, et me tiennent au courant comme si je faisais partie du système mais personne de la famille de mon père ne me contacte. Je n'ai des échos que par Maga et papa.

Aussi ai-je dit à une amie, un jour, que je me sentais comme l 'enfant illégitime : celle qui est exclue des réunions familiales.

Cette situation m'inspire deux sentiments : elle m'arrange, car je ne tiens pas à y aller - faute de temps et faute d'envie ; j'ai déjà bien du mal à trouver le temps pour voir tous les gens que j'ai vraiment envie de voir autant que je le souhaite ( c'est-à-dire que mes amis, je n'ai pas envie de les voir une ou deux fois à la sauvette, je veux les voir beaucoup), alors dégager du temps pour voir des gens que je ne connais pas, qui ne semblent pas pressés de me connaître - ce serait peut-être souhaitable, mais ça n'est pas possible. ça se ferait forcément au détriment de mes amis : je verrais moins mes amis, alors non !

En même temps je me demande ce qui fait que, Maga et moi étions deux inconnues, pourquoi l'une des inconnues est devenue connue, mais pas l'autre. Je veux dire : si je les avais rencontrées, ces personnes ; et si nous ne nous étions pas entendues ; alors il serait logique que nous ne nous voyions plus. Mais elles ont souhaité nous rencontrer ; elles ont rencontré Maga ; lorsque je suis passé dans la région, je me suis attendue à être invitée ou appelée, contactée : et rien.